LA PRIERE DU PARA
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux la tourmente et la bagarre
Et que vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la Foi.
LE POEME
Mais donnez moi le courage et la force et la foi.
Donnez moi, Mon Dieu, ce qui vous reste, donnez moi ce que les autres ne veulent pas.
Car je n'aurai pas toujours le courage de vous le demander.
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Et que vous me les donniez, Mon Dieu, définitivement.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude, je veux le tourment et la bagarre,
Donnez moi, Mon Dieu, ce qui vous reste, donnez moi, ce que l'on vous refuse.
Tout ça, Mon Dieu, on vous le demande tellement que vous devez plus en avoir.
Je ne vous demande pas la richesse, ni le succès, ni la santé.
Je ne vous demande pas le repos, ni la tranquillité, ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Donnez moi, Mon Dieu, ce qui vous reste, donnez moi, ce qu'on vous demande jamais.
Je m'adresse à vous, Mon Dieu, car vous donnez ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
André Zirnheld
Aspirant des Forces Françaises Libres
Tombé au Champ d'Honneur en 1942
Né en 1913 à Paris, licencié de philosophie (1936), professeur en Tunisie (1937), puis en Syrie (1938), rallie la
Libre et s’engage en Palestine à la 3e compagnie du 24e RIC du capitaine Folliot, qui fusionne avec la compagnie Lorotte au sein du BIM. Sergent-chef, il prend part aux opérations en Libye (septembre-décembre 1940), puis est muté à la Délégation de la
Libre au Caire (janvier 1941). Il suit les cours de l’école d’élèves officiers de Brazzaville (mai-décembre 1941), en sort aspirant et choisit de servir dans les commandos parachutistes SAS du capitaine Bergé (mars 1942). Il rejoint le French Squadron à Kabret (Egypte). Il participe à plusieurs raids des SAS en Cyrénaïque. Il est mortellement blessé lors d’ l’attaque de l’aérodrome allemand de Sidi Haneisch, près de Marsa Matrouh (26 juillet 1942). Il était le premier officier des SAS tué à l’ennemi. Avant de mourir, il avait écrit un texte devenu célèbre sous le titre de “Prière du parachutiste”.
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